Fernando Arrabal est le dernier représentant d’une époque d’intense création et révolution artistiques. Ami des plus grandes figures emblématiques de ce siècle (Breton, Picasso, Ionesco, Beckett), il est surtout le fondateur du Mouvement Panique avec Alejandro Jodorowsky et Roland Topor.
On ne peut plus aujourd'hui envisager le théâtre contemporain sans mentionner les pièces d'Arrabal, pièces qui redonnent à cet art "en crise permanente" une saveur aigre-douce, en mariant allègrement la spiritualité à la pornographie, l’eschatologie à la scatologie, la pureté à l'obscénité, plongeant le spectateur et le lecteur dans une dimension ou règnent la confusion et le chaos absolus.
Arrabal a su imposer sa vision blasphématoire du monde et de la création en crachant sur nos convictions et notre culture occidentale judéo-chrétienne victime de sa propre contemplation.
Le présent essai est un hommage à cet homme qui depuis plus de cinquante ans défie avec toujours la même soif de liberté, les différents types d’expression artistique.
Arrabal
la perversion et le sacré